dimanche 7 décembre 2008

Séquence 4 Principe de collection


DARRICAU (S.), Le livre en pages, Paris, Scéren, Pyramyd, col. Petit manuel, 2006, p.70-71.

La collection est définie par une série d'invariants graphiques et typographiques contenus, notamment, sur la première de couverture, le dos et la quatrième de couverture.





TISSOT (H.), BOUVET (M.), Faire des livres, défaire les codes, travaux d'édition de l'atelier Michel Bouvet, exposition aux gobelins du 14 novembre 2007 au 11 janvier 2008, Paris, 2007, p. 14-15, p. 24-25.

SUJET




RESSOURCES :
- Rencontre avec Madeleine Thoby, IUFM de Nantes, le 18 octobre 2008
- Actes Sud Junior
- Gallimard, col. Chouette penser !
- Milan, col. Phil'art
- Nathan, col. Philozenfants

samedi 1 novembre 2008

En complément de la synthèse portant sur l'intervention de Madeleine Thoby, du 17 octobre 2008, à l'IUFM de Nantes

Pour compléter, apporter des regards complémentaires à la vision de Madeleine Thoby, à propos de l'édition jeunesse et du rapport texte/image :

La relation texte-image :


" L’image est omniprésente dans notre société. Elle possède ses propres objectifs et fonctions. « Elle véhicule un message, comme le texte, et leurs objectifs et fonctions peuvent se recouper. Les rapports entre l’image et le texte peuvent engendrer des effets divers auprès des récepteurs. Sur un support fixe, le rapport texte-image est surtout une question d’importance en quantité de l’un ou de l’autre, c’est à dire "la priorité" qui est donnée à l’un ou à l’autre. Dans le cas de la relation d’illustration, l’image se contente de répéter le texte. Dans le cas d’une relation de complémentarité, l’image complète ce que dit le texte. Dans le cas de la relation de distanciation, l’image développe des significations différentes. En littérature jeunesse, nous pouvons trouver très souvent des livres à "priorité image". Par ailleurs, les rythmes de l’image et du texte s’influencent mutuellement. L’image peut anticiper ou suivre le déroulement du texte. 



Illustration et paratexte
Comment l’image est-t-elle présentée dans un livre ? Sur la quatrième de couverture d’un livre, il est désormais fréquent de trouver des images. C’est alors l’image qui détermine "l’image" ou "le visage" du contenu du livre. Autrement dit, c’est l’image qui identifie le contenu. De nos jours, l’image est utilisée pour conquérir ceux qui ne lisent pas. Dans un livre, l’illustration peut apporter une clarté supplémentaire au texte. Tout d’abord, l’image séduit et capture ses lecteurs. Ensuite, elle est capable de fixer le sens d’un mot difficile. L’image, notamment en tant que symbole, est souvent employée pour faire comprendre les valeurs philosophiques, et tout ce qui est technique ou scientifique. Elle démontre et fait avancer le discours en l’expliquant. Dans le domaine scientifique, l’illustration a beaucoup contribué à la vulgarisation des savoirs. Ainsi, au fil du temps, les hommes accordent de plus en plus d’importance à l’image, et elle est de moins en moins en position d’infériorité par rapport au texte. "
- Université Lille III, Brigitte Juanals, 05/03/2005.


- Lire aussi l'ouvrage de Louis Dubost, fondateur de la maison d'édition de poésie illustrée, Le Dé bleu qui décrit avec humour et pédagogie la condition de son métier et la relation éditeur / "édité".

- Lire aussi l'ouvrage de Sophie Van der Linden, qui analyse, définit classe les différents types d'album jeunesse.

jeudi 30 octobre 2008

Rencontre avec Madeleine Thoby 17 octobre 2008, IUFM de Nantes

Conférence organisée à l'IUFM de Nantes, dans le cadre des Rencontres d'illustrateurs 2008.

Madeleine Thoby, qui est la fondatrice des éditions Actes Sud Junior, explique rapidement le développement de l'édition jeunesse.
De manière générale, historiquement, on assiste d'abord au développement de l'édition jeunesse à travers celui de la Bibliothèque rose ou verte chez Hetzel. Puis l'éditeur Hachette va aussi s'intéresser à ce créneau porteur. Chez Flammarion, par la création de Père Castor, on va se pencher davantage sur la psychologie de l'enfant.
Ensuite viendront des évolutions technologiques, avec, notamment le développement de la technique de la quadrichromie, libérant la couleur dans l'album. Ainsi, à L'Ecole des loisirs, on notera l'essort d'un véritable soin dans le dessin pour enfant. De grands illustrateurs, tels que Binette Schroëder et Tomi Ungerer marqueront le développement de l'album jeunesse et dans cette évolution, Gallimard jeunesse n'est pas en reste.

Concernant le parcours de Madeleine Thoby, d'abord bibliothécaire, elle est entrée dans le monde de l'édition en vendant des livres, ou en étant attachée de presse de maison d'édition, avant, peu à peu, d'oeuvrer au développement de collections jeunesse. Ces expériences lui ont données une parfaite connaissance du marché. Ainsi, Madeleine Thoby a développé Syros, Bayard, et fondé Acte Sud Junior.
Voir : MARTINE ROBERT, Madeleine Thoby : l'âme d'Actes Sud Junior, " Les Echos ", n° 19118, 18 Mars 2004, page 18.

Originaire de Saint-Nazaire et selon ses propos "très attachée à la Bretagne", elle a travaillé dernièrement pour les éditeurs nantais, Gufstream et Les Editions du temps.


Les préoccupations de Madeleine Thoby tournent autour de la problématique de l'apprentissage de la lecture chez l'enfant, l'ouverture sur le Monde et les cultures. Et, malgré le caractère dramatique de certaines thématiques de livres, souvent, l'accent est mis sur la tendresse et l'humour. Cependant, elle met en garde : " Certains sujets ne sont pas abordables pour les enfants. "

Madeleine Thoby insiste aussi sur les caractéristiques constitutives du livre jeunesse :
- La dimension "objet" du livre : "doux et chaud" pour les enfants.
- Le livre jeunesse doit être adapté, aussi, ergonomiquement à l'enfant : par exemple, le champ de vision pour une lecture confortable d'un adulte est de 17 cm, alors qu'il n'est que de 11 cm pour l'enfant.
- Eviter les corps typographiques différents ou des choix de polices illisibles.
- Folioter le livre, afin que l'enfant se repère.
- Le texte doit toujours précéder l'illustration, mais l'image ne doit pas être tautologique.

Enfin, Madeleine Thoby rappelle quelques vérités techniques rationnelles : par exemple, le fait (lié au cahiers de 16 pages constituant le livre), qu'un ouvrage doit être composé de 16, 32, 48, 64 pages,...

dimanche 5 octobre 2008

Pictogrammes : Méthode créative de l'artiste Ryan Mac Guinness










On parle de seuil de lisibilité ou de degré d'iconicité lorsqu'on évoque la limite
ou la frontière atteintes par le graphiste qui propose alors une image essentielle,
de laquelle il ne peut plus rien retirer sans en altérer la lecture.
Cet exercice de simplification formelle est fondamental en communication visuelle,
en premier lieu quand il s'agit de concevoir des pictogrammes...
Jeux de cadrages, simplification formelle, rapports pleins/vides,
contrastes de valeurs sont les outils ou les moyens plastiques que le graphiste
utilise pour réaliser cet exercice.


Extraits de l'ouvrage RYAN MAC GUINNESS, Installationview, New York, Rizzoli, 2005.

Visuel de l'exposition Multiverse, à la galerie Agnès B, en 2005.
Galerie Agnès B, Paris.
Voir aussi le site de Ryan mac Guinness.

Autre exemple, le travail du conservateur, graphiste autodidacte Willem Sandberg, lors de l'exposition à l'institut néerlandais du 29 Novembre 2007 au 20 Janvier 2008 (cf Pixel créations)





AD PETERSEN, Sandberg, graphiste et directeur du Stedelijk museum, Paris, Editions Xavier Barral, 2007.

Sandberg a créé la quasi-totalité des supports de communication du Stedelijk Museum d'Amsterdam dont il était directeur de 1945 à 1962. Sa passion pour le graphisme s'intégrait activement au grand projet qu'il avait formé pour le musée. Non seulement il le transforma, après la Seconde Guerre mondiale, en centre d'art contemporain, mais il se chargea également d'en renouveler l'intérieur en y introduisant des services destinés au public. Les artistes, qu'il rencontrait sans relâche dans leurs ateliers, étaient au centre de ses préoccupations. Sa mission consistait à faciliter le contact du public avec les oeuvres, de façon naturelle, persuadé que l'art améliorait la vie en aiguisant la compréhension du monde contemporain. Sa typographie était la transposition spatiale de ses convictions. L'institut néerlandais a invité Ad Petersen, ancien conservateur au Stedelijk Museum, et Carolien Glazenburg, conservateur graphisme au Stedelijk Museum, à composer cette exposition, montrant à la fois le travail graphique de Sandberg et les chefs-d' oeuvre provenant de la collection du Stedelijk, telles que des tableaux de Mondrian, Appel, Corneille et un mobile de Calder, tous acquis pendant la période durant laquelle Sandberg était directeur au Stedelijk Museum.


Autres exemples de pictogrammes dans cette image recomposée. Certains d'entre eux sont des signes figuratifs, alors que d'autres sont des signes conventionnels.
Erwan Pierre treuttel, Breizh Grafik, 2008.

Séquence 3 Pictogramme Conception d'une série de pictogrammes pour le magazine Julie


Integral Ruedi Baur http://www.integral.ruedi-baur.com/
Un pictogramme est une représentation graphique schématique, un dessin figuratif stylisé fonctionnant comme un signe d’une langue écrite et qui ne transcrit pas la langue orale.
C’est un signe abstrait ou figuratif qui indique, prescrit, autorise, interdit. C’est un opérateur de visibilité qui construit le statut et le sens d’un espace, d’un objet ou d’une action.
Le pictogramme moderne va vers l’idéalisation, la schématisation, il appelle une réponse comportementale et fonctionnelle toujours en relation avec un contexte dont il détermine pour partie le statut. Il peut être un signe figuratif ou un signe conventionnel.
Il sert généralement à la signalétique pour s’orienter dans l’espace réel ou communicatif comme l’Internet.
Les pictogrammes sont très utilisés dans de très nombreux domaines : cartes géographiques, météo, routes, tableau de bord automobile, transport, tourisme, informatique, téléphonie, santé, sécurité, chimie, produit ménagers, textile, environnement, etc.
Voir "Sur les pictogrammes"
Voir magazine Etapes
Voir image simplifiée/degré d'iconicité


« Julie est un magazine destiné à répondre aux préoccupations des filles et à les aider à grandir sereinement »(1). C’est un mensuel de 76 pages couleurs. Dans chaque numéro, on retrouve l’actualité décryptée, la découverte d’un métier, des tests et des conseils « psycho », le club des testeuses, des rubriques Sciences, Histoire, et Animaux, etc.
(1) http://www.milanpresse.com/magazine,julie.html
http://abonnement-magazines.com/fac-simile/julie/


mercredi 24 septembre 2008

RENCONTRES D'ILLUSTRATEURS 2008


Chaque année le lycée de l'image Léonard de vinci, partenaire de la Licence édition multisupports, orientation jeunesse, est aussi associé aux Rencontres d'illustrateurs à Vertou.
"Les rencontres d’illustrateurs sont installées à Vertou depuis 7 années. Sur deux week-ends, 18 illustrateurs francophones vont rencontrer, à la bibliothèque Libre Cour, les lecteurs de leurs albums, les passionnés d’illustration, les professionnels du livre et des arts graphiques. Au cœur des originaux de leurs illustrations, ils offriront des dédicaces sur leurs livres proposés par la librairie nantaise les Enfants Terribles. Ils animeront aussi des ateliers et des rencontres pour tous les âges, afin d’expliquer et de montrer leur savoir faire. Deux expositions d’originaux sont proposées : • 60 œuvres originales des illustrateurs invités. • Yancuic, le valeureux : tous les pastels de l’album de Florent Silloray..." Les rencontres d’illustrateurs sont partenaires de Lire en fête.
Lire la synthèse de la conférence de Madeleine Thoby.
Programme :

Renseignements pratiques :

Visuels Aude Robin, Art pub, Vallet.

dimanche 21 septembre 2008

Séquence 2 Rapports typographie/sens Conception d'une têtière pour un quotidien jeunesse

Arc de Titus : L'information légale et la CAPITALE

Le monument romain est l'exemple le plus caractéristique de l'information légale émise par le pouvoir. Dans toutes les provinces de l'Empire, il témoigne de la présence effective du système politique romain et de son idéologie à travers l'inscriptions d'ex-voto aux gloires nationales, triomphes militaires... "Ces textes à voir en même temps que le monument (plus qu'à lire), servent à rendre publique la doctrine. C'est la même fonction qui se réalise sur le fronton des mairies avec la traditionnelle inscription : Liberté, égalité, fraternité."
DUPLAN (P.), Pour une sémiologie de la lettre, Méolans-Revel, Atelier Perrousseaux, 2007, p.15.
A l'époque romaine, seule la capitale existe alors dans les inscriptions lapidaires, qui va porter dès son origine l'idée de noblesse, de sérieux, de solennel.
" La monumentalité de la lettre,. Sans parler de l'effort, du temps nécessaire, de l'art du graveur, qui sont autant de composantes de la respectabilité accordée à une oeuvre matérielle d'écriture ainsi réalisée."
Ibid., p.17

Didot de Firmin Didot (1797 - 1800)

Ainsi, l'utilisation de la Didot est fréquente pour imprimer les textes officiels. Les Didones sont utilisées dans un certain nombre de têtières* de presse, magazine notamment.
*Têtière : en typographie, garniture que l’on place en tête des pages à l’imposition. Titre, identité visuelle d'un journal, d'un magazine.

Vogue
exemple de têtière de magazine à base de Didone


Le Figaro
Une mécane (Clarendon ?) rappelant le développement de la bourgeoisie et de l'essor industriel au XIXè siècle.


L'équipe
Une capitale en italique signifiant le mouvement, la vitesse, par extension le sport.


Selon Yves Peyrousseaux : "certaines polices sont pourvues uniquement de lettres capitales, pour le titrage, les textes courts, les textes d'inscription, la signalétique".

PEYROUSSEAUX (Y.), Mise en page et impression, Reillanne, Atelier Peyrousseaux, 3è édition, 1999, p.73.

La cursive se développe dans les échanges de particulier à particulier (échanges épistolaires, etc.), sur supports variés. " De la rapidité du tracé de la cursive découlent deux observations : d'abord à travers la gestualité évidente du ductus se communique une sensation de franchise, d'énergie, de vitesse" qui influence la vitesse de lecture du récepteur. Elle produit un sentiment de proximité avec le regardeur.

La typographie signifie donc. Elle EXPRIME.

MASSIN, La cantatrice chauve d'Eugène Ionesco
exemple de l'utilisation de l'expressivité typographique


MASSIN, Les mariés de la tour Eiffel de Jean Cocteau
Jaillissement pour les capitales, intégration pour les textes en bas-de-casse, les textes en italique expriment la parole.


Contresens typographique
Quelques exemples en contre-pied de la nomenclature de Pierre Faucheux.
Ici, par le jeu du contresens, on perçoit encore davantage le pouvoir d'expression du caractère typographique.



La première classification de Francis Thibaudeau

La variété typographique nécessite d'être classée, pour être bien utilisée. En 1921, dans le 2è tome de La lettre d'imprimerie, Francis Thibaudeau publie cette classification.

La classification Vox Atypi

En 1955, la revue Caractère publie dans son numéro spécial Noël la première mouture de la classification élaborée par Maximilien Vox. Cette première proposition est ensuite perfectionnée lors de différentes rencontres typographique dans le Monde, pour être officiellement adoptée par l'association typographique internationale en 1962.(voir aussi les Rencontres de lure)

Emil Ruder, Typographie. Forme et contre-forme.

(Harry Boller, publicité pour l'Insidon, Geigy. En dessous, forme intérieures du caractère Méridien, d'Adrian Frutiger, montrant la qualité des contre-formes. Dans DUPLAN (P.), Op. Cit., p.132.
Le travail fondamental du graphiste réside, dans toute recherche d'identité visuelle, dans le fait de considérer les rapports de formes, les rapports pleins/vides, fond/forme.

RESSOURCES TYPOGRAPHIQUES

- LINOTYPE http://www.linotype.com/fr
- LE TYPOGRAPHE http://www.typographe.com/
- DESIGN & TYPO http://paris.blog.lemonde.fr/
- RENCONTRES DE LURE http://www.rencontresdelure.org/
- DAFONT http://www.dafont.com/fr/ (à utiliser avec discernement)

RESSOURCES / MAISONS D'EDITION JEUNESSE

- ACTUALITE JEUNESSE
- BAYARD http://www.bayard-jeunesse.com/index.jsp
- MILAN http://www.milanpresse.com/
- PLAY BAC http://www.playbac.fr/index.php




Conseil supplémentaire : la place de la couleur et sa relation à la typographie, n'est pas à négliger dans les réponses graphiques qui peuvent être apportées à cette demande.