jeudi 30 octobre 2008

Rencontre avec Madeleine Thoby 17 octobre 2008, IUFM de Nantes

Conférence organisée à l'IUFM de Nantes, dans le cadre des Rencontres d'illustrateurs 2008.

Madeleine Thoby, qui est la fondatrice des éditions Actes Sud Junior, explique rapidement le développement de l'édition jeunesse.
De manière générale, historiquement, on assiste d'abord au développement de l'édition jeunesse à travers celui de la Bibliothèque rose ou verte chez Hetzel. Puis l'éditeur Hachette va aussi s'intéresser à ce créneau porteur. Chez Flammarion, par la création de Père Castor, on va se pencher davantage sur la psychologie de l'enfant.
Ensuite viendront des évolutions technologiques, avec, notamment le développement de la technique de la quadrichromie, libérant la couleur dans l'album. Ainsi, à L'Ecole des loisirs, on notera l'essort d'un véritable soin dans le dessin pour enfant. De grands illustrateurs, tels que Binette Schroëder et Tomi Ungerer marqueront le développement de l'album jeunesse et dans cette évolution, Gallimard jeunesse n'est pas en reste.

Concernant le parcours de Madeleine Thoby, d'abord bibliothécaire, elle est entrée dans le monde de l'édition en vendant des livres, ou en étant attachée de presse de maison d'édition, avant, peu à peu, d'oeuvrer au développement de collections jeunesse. Ces expériences lui ont données une parfaite connaissance du marché. Ainsi, Madeleine Thoby a développé Syros, Bayard, et fondé Acte Sud Junior.
Voir : MARTINE ROBERT, Madeleine Thoby : l'âme d'Actes Sud Junior, " Les Echos ", n° 19118, 18 Mars 2004, page 18.

Originaire de Saint-Nazaire et selon ses propos "très attachée à la Bretagne", elle a travaillé dernièrement pour les éditeurs nantais, Gufstream et Les Editions du temps.


Les préoccupations de Madeleine Thoby tournent autour de la problématique de l'apprentissage de la lecture chez l'enfant, l'ouverture sur le Monde et les cultures. Et, malgré le caractère dramatique de certaines thématiques de livres, souvent, l'accent est mis sur la tendresse et l'humour. Cependant, elle met en garde : " Certains sujets ne sont pas abordables pour les enfants. "

Madeleine Thoby insiste aussi sur les caractéristiques constitutives du livre jeunesse :
- La dimension "objet" du livre : "doux et chaud" pour les enfants.
- Le livre jeunesse doit être adapté, aussi, ergonomiquement à l'enfant : par exemple, le champ de vision pour une lecture confortable d'un adulte est de 17 cm, alors qu'il n'est que de 11 cm pour l'enfant.
- Eviter les corps typographiques différents ou des choix de polices illisibles.
- Folioter le livre, afin que l'enfant se repère.
- Le texte doit toujours précéder l'illustration, mais l'image ne doit pas être tautologique.

Enfin, Madeleine Thoby rappelle quelques vérités techniques rationnelles : par exemple, le fait (lié au cahiers de 16 pages constituant le livre), qu'un ouvrage doit être composé de 16, 32, 48, 64 pages,...

dimanche 5 octobre 2008

Pictogrammes : Méthode créative de l'artiste Ryan Mac Guinness










On parle de seuil de lisibilité ou de degré d'iconicité lorsqu'on évoque la limite
ou la frontière atteintes par le graphiste qui propose alors une image essentielle,
de laquelle il ne peut plus rien retirer sans en altérer la lecture.
Cet exercice de simplification formelle est fondamental en communication visuelle,
en premier lieu quand il s'agit de concevoir des pictogrammes...
Jeux de cadrages, simplification formelle, rapports pleins/vides,
contrastes de valeurs sont les outils ou les moyens plastiques que le graphiste
utilise pour réaliser cet exercice.


Extraits de l'ouvrage RYAN MAC GUINNESS, Installationview, New York, Rizzoli, 2005.

Visuel de l'exposition Multiverse, à la galerie Agnès B, en 2005.
Galerie Agnès B, Paris.
Voir aussi le site de Ryan mac Guinness.

Autre exemple, le travail du conservateur, graphiste autodidacte Willem Sandberg, lors de l'exposition à l'institut néerlandais du 29 Novembre 2007 au 20 Janvier 2008 (cf Pixel créations)





AD PETERSEN, Sandberg, graphiste et directeur du Stedelijk museum, Paris, Editions Xavier Barral, 2007.

Sandberg a créé la quasi-totalité des supports de communication du Stedelijk Museum d'Amsterdam dont il était directeur de 1945 à 1962. Sa passion pour le graphisme s'intégrait activement au grand projet qu'il avait formé pour le musée. Non seulement il le transforma, après la Seconde Guerre mondiale, en centre d'art contemporain, mais il se chargea également d'en renouveler l'intérieur en y introduisant des services destinés au public. Les artistes, qu'il rencontrait sans relâche dans leurs ateliers, étaient au centre de ses préoccupations. Sa mission consistait à faciliter le contact du public avec les oeuvres, de façon naturelle, persuadé que l'art améliorait la vie en aiguisant la compréhension du monde contemporain. Sa typographie était la transposition spatiale de ses convictions. L'institut néerlandais a invité Ad Petersen, ancien conservateur au Stedelijk Museum, et Carolien Glazenburg, conservateur graphisme au Stedelijk Museum, à composer cette exposition, montrant à la fois le travail graphique de Sandberg et les chefs-d' oeuvre provenant de la collection du Stedelijk, telles que des tableaux de Mondrian, Appel, Corneille et un mobile de Calder, tous acquis pendant la période durant laquelle Sandberg était directeur au Stedelijk Museum.


Autres exemples de pictogrammes dans cette image recomposée. Certains d'entre eux sont des signes figuratifs, alors que d'autres sont des signes conventionnels.
Erwan Pierre treuttel, Breizh Grafik, 2008.

Séquence 3 Pictogramme Conception d'une série de pictogrammes pour le magazine Julie


Integral Ruedi Baur http://www.integral.ruedi-baur.com/
Un pictogramme est une représentation graphique schématique, un dessin figuratif stylisé fonctionnant comme un signe d’une langue écrite et qui ne transcrit pas la langue orale.
C’est un signe abstrait ou figuratif qui indique, prescrit, autorise, interdit. C’est un opérateur de visibilité qui construit le statut et le sens d’un espace, d’un objet ou d’une action.
Le pictogramme moderne va vers l’idéalisation, la schématisation, il appelle une réponse comportementale et fonctionnelle toujours en relation avec un contexte dont il détermine pour partie le statut. Il peut être un signe figuratif ou un signe conventionnel.
Il sert généralement à la signalétique pour s’orienter dans l’espace réel ou communicatif comme l’Internet.
Les pictogrammes sont très utilisés dans de très nombreux domaines : cartes géographiques, météo, routes, tableau de bord automobile, transport, tourisme, informatique, téléphonie, santé, sécurité, chimie, produit ménagers, textile, environnement, etc.
Voir "Sur les pictogrammes"
Voir magazine Etapes
Voir image simplifiée/degré d'iconicité


« Julie est un magazine destiné à répondre aux préoccupations des filles et à les aider à grandir sereinement »(1). C’est un mensuel de 76 pages couleurs. Dans chaque numéro, on retrouve l’actualité décryptée, la découverte d’un métier, des tests et des conseils « psycho », le club des testeuses, des rubriques Sciences, Histoire, et Animaux, etc.
(1) http://www.milanpresse.com/magazine,julie.html
http://abonnement-magazines.com/fac-simile/julie/